Les loueurs d’avions internationaux ont pu souffrir de maux de tête au début de l’année 2022, lorsque la Russie a décidé d’aller à l’encontre des réglementations et conventions internationales et de réenregistrer sur le territoire national des avions appartenant à des étrangers. En plus de cela, pendant longtemps, la reprise de l’aviation commerciale a semblé très incertaine, avec différentes variantes de COVID-19 toujours en jeu. Cependant, tout bien considéré, le secteur de la location d’aéronefs semble être sorti vainqueur de la fin de l’année. C’est du moins le cas pour le principal bailleur irlandais Avolon.
La société a publié mardi ses résultats pour 2022. Ayant bénéficié de la demande refoulée suite à l’assouplissement des restrictions de voyage dans une grande partie du monde, Avolon a exécuté un total de 237 transactions de location et ajouté dix nouveaux clients, portant le total à 146 compagnies aériennes opérant dans 63 pays.
Andy Cronin, directeur général d’Avolon, a commenté l’année écoulée,
» 2022 a été une année fructueuse pour Avolon, alors que les frontières se sont rouvertes dans le monde entier et que nos clients ont repris le chemin des airs, capitalisant sur la demande refoulée de voyages. Cet appétit pour le voyage s’est reflété dans l’utilisation accrue de notre flotte par rapport à 2021, la demande pour nos avions neufs et d’occasion soutenant notre forte activité de location et de négoce. »
Un bilan solide à l’aube de 2023

Le loueur a déclaré avoir livré, effectué une transition et vendu un total de 107 avions tout au long de l’année. En outre, il a conclu un accord historique avec Malaysia Airlines pour le financement de pas moins de 20 Airbus A330neo d’une valeur de plus de 2 milliards de dollars.
Avolon a perdu un montant estimé à 286413600,00 EUR du fait des dix avions bloqués en Russie depuis l’hiver dernier. Entre-temps, la société a vendu 36 avions en 2022, terminant l’année avec une flotte détenue et gérée de 576 avions (contre 581 à la mi-2021). Elle a également levé 2,2 milliards de dollars de nouvelles dettes pour une capacité totale de dette renouvelable de plus de 6 milliards de dollars à la fin de l’année.
Cronin poursuit ,
» À l’aube de 2023, les perspectives de l’entreprise sont positives ; nous disposons d’une plateforme leader du secteur, d’un carnet de commandes d’avions de nouvelle technologie, d’une empreinte mondiale et d’un bilan solide. Nous sommes bien positionnés pour continuer à soutenir nos clients et à tirer parti de l’amélioration de la toile de fond du marché. »
Un regard vers l’avenir
En effet, Avolon a, entre autres engagements, une commande de pas moins de 500 taxis volants eVTOL auprès de Vertical Aerospace, dont la moitié sera destinée à la compagnie brésilienne GOL. Par ailleurs, le loueur parie sur la persistance de l’essor du marché du fret aérien et a livré son premier Airbus A330 pour une conversion en cargo.
Bien qu’elle ait eu quelques mots de choix à l’égard du constructeur aérospatial plus tôt en 2022, Avolon s’est associée à Boeing, ainsi qu’à Orix Aviation, SFS Ireland et SkyNRG, pour mener des études de faisabilité sur la production de carburant aviation durable (SAF).
Le loueur a également reçu sa première notation ESG (environnementale, sociale, de gouvernance) de Sustainalytics avec un score de » risque faible » et un classement dans les 5 % supérieurs du groupe industriel. (Remarque : il ne s’agit pas d’une mesure du travail de l’entreprise en matière de durabilité, mais d’un outil conçu pour aider les investisseurs à identifier les risques liés aux facteurs de durabilité).