Le spécialiste de l’électronique militaire Aselsan, la plus grande entreprise de défense de Turquie, a récemment adopté le radar dans le cadre d’un programme baptisé Ozgur, qui se traduit par « Libre » en français.
Le programme prévoit la modernisation de la structure et de l’avionique de l’avion, plus précisément un nouvel ordinateur de mission, de nouveaux écrans couleur dans le cockpit, un nouveau système indigène d’identification ami ou ennemi, de nouveaux récepteurs d’alerte radar et un système de navigation inertielle.
Le radar AESA sera d’abord installé sur l’Akinci, un drone construit par Turkish Aerospace Industries, puis sur un lot de 36 F-16 Block 30 et, à plus long terme, sur le TF-X, le premier avion de combat indigène de la Turquie, selon un responsable de TAI, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat car il n’était pas autorisé à parler à la presse.
Le bloc 30 est le seul modèle de F-16 dont les codes sources sont accessibles à la Turquie. Les responsables d’Aselsan et de TAI ont invoqué le secret commercial et la sécurité nationale comme raisons pour ne pas révéler la valeur des contrats ou les délais de livraison associés au radar.
Mais le 25 août, TAI et Aselsan ont annoncé avoir signé un contrat d’une valeur totale d’environ 71 millions de dollars. L’armée de l’air turque a refusé de commenter cette histoire, invoquant la sécurité nationale.